Robert Nighthawk

Robert Nighthawk, composition graphique © Bob McGrath

Un prince du bottleneck

• Il faut imaginer Searcy Township, Phillips County, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d’Helena, dans l’Arkansas. De misérables cabanes en bois où s’entassent des familles nombreuses de métayers, le type de lieu qui rend tout pèlerinage vain, même si un grand homme y naquit et y vécut quelque temps. C’est là que vivaient Ned et Mattie McCollum, celle-ci était née Mattie Mae McCoy. Quand Robert naquit le 30 novembre 1909, il était le quatrième enfant de la fratrie selon le recensement de 1910. Mais celui de 1900 signale l’existence de deux autres enfants qui moururent en 1923 comme leurs parents. Quelle tragédie advint dans cette famille en 1923 ? Nul ne sait…

Chez les McCollum, tout le monde pratiquait la musique et jouait d’un instrument, ce qui permettait d’animer et égayer les soirées du samedi des environs. L’adolescent Robert choisit l’harmonica en 1924, un Louisianais nommé Johnny Jones lui inculquant les rudiments techniques de l’instrument. Rien là qui dénote un grand musicien en herbe. Il n’avait que seize ans quand il épousa une autre adolescente, Mary Griffin. De cette union vinrent au monde deux enfants dont le célèbre Sam Carr. À la fin des années 1920s ou au début des années 1930s, Robert McCollum croisa la route de son cousin germain, le guitariste Houston Stackhouse. Les deux hommes étaient employés aux travaux de la ferme de M. Torey Woods, près de Murphy Bayou, Washington County, Mississsippi. Stackhouse, un disciple autodidacte du géant Tommy Johnson, donna, la nuit, des cours de guitare à Robert McCollum. L’élève était doué. Il s’associa à son maître et cousin. Le duo sillonna alors le Delta du Mississippi, McCollum se produisant à l’harmonica et à la guitare. Au gré de leurs pérégrinations, les deux musiciens rencontrèrent Charley Patton, Tommy Johnson, Eugene Powell, probablement Son House et Robert Johnson, … N’oublions pas McKinley Morganfield, le futur Muddy Waters, avec qui notre héros sympathisa et se lia d’amitié. En 1932, celui-là invita celui-ci pour l’animation musicale de son mariage. La fête fut certainement très « chaude » puisque le sol de la cabane du jeune marié s’effondra. En 1931, Robert McCollum et Houston Stackhouse jouaient dans une rue de Jackson, Mississippi, quand le légendaire chanteur de country Jimmie Rodgers les aborda et les convia à se produire avec lui au King Edward Hotel. Celui-ci interpréta son répertoire accompagné par l’harmonica de Robert McCollum qui fit sonner son instrument comme le yodel, marque de la star de la country.

Robert Nighthawk (gtr) avec son frère Percy (hca), circa 1930. Photographe inconnu, DR.

Pendant l’année 1932, Robert dit à son compère Stackhouse : « Je pars pour Friars Point et de là j’irai à Chicago ». Pris du vertige de la mobilité, il devint une âme errante dont la musique serait la météorologie pour reste de sa vie. En 1933, il fut le guitariste de l’orchestre du Dan Hildrege Show et eut une liaison avec la chanteuse de ce spectacle itinérant, Laura Dukes. Quand il séjournait à Memphis ou West Memphis, il jouait avec Sleepy John Estes, Yank Rachell, Memphis Slim, Big Bill Broonzy, John Lee Sonny Boy Williamson. Johnny Young le rencontra à Vicksburg, MS, Big Joe Williams à Friars Point, MS. Il dirigea aussi un jug band. Qui ne l’a vu dans le Delta du Mississippi, dans l’Arkansas, en Louisiane pendant la première moitié des années 1930s ?

Un jour de 1935, Robert McCollum prit ses jambes à son cou et quitta précipitamment la Louisiane où il séjournait. Personne ne sait ce qui se passa réellement. Y eut-il mort d’homme après avec échange de coups de feu dans lequel Robert était impliqué ? Rien ne l’indique. De toute façon, en ces temps de lois Jim Crow, un afro-américain se devait de prendre la poudre d’escampette après un tel évènement. La fuite pour échapper à l’injustice des Blancs et rester en vie. Un peu plus tard apparut à Saint Louis, Missouri, un musicien nommé Robert Lee McCoy. Très populaire, il fut reconnu par ceux qui l’avait côtoyé auparavant : Robert Lee McCollum avait adopté le nom de famille maternel comme identité pour échapper à la police et aux probables poursuites judiciaires. Saint Louis, passage obligé pour les migrants vers les grandes villes du nord, était alors une ville où le Blues était une musique florissante et foisonnante. Nombreux étaient les musiciens qui s’y installaient ou y faisaient étape. Le nouvellement baptisé Robert Lee McCoy n’éprouva aucune difficulté pour se mêler à cette scène d’une qualité exceptionnelle. Entre 1936 et 1939, il vécut essentiellement dans cette ville avec de brèves excursions à Chicago pour enregistrer aussi bien en tant qu’accompagnateur que leader. La première fois qu’il découvrit un studio d’enregistrement, il fut le guitariste, à Chicago le 23 octobre 1936, du chanteur Jack Newman qui grava quatre titres que Vocalion ne publia jamais. À Saint Louis, d’interminables jams rassemblaient Henry Townsend, Peetie Wheatstraw, Henry Brown, Big Joe Williams, John Lee Sonny Boy Williamson et Walter Davis. Ce dernier enregistrait pour Bluebird depuis 1930 ; il recommanda Robert Lee McCoy à cette firme de disques. Début Mai 1937, Henry Townsend entassa dans sa voiture – une « A Model Ford » de 1930 – Sonny Boy n°1, Big Joe Williams, Walter Davis, Robert et quelques anonymes. Huit ou neuf dans la voiture ; une boîte de sardines ! Direction Aurora, Illinois, où Bluebird organisait une très longue séance d’enregistrement. Le 5 mai 1937, au Leland Hotel, Walter Davis – accompagné par Robert Lee McCoy – grava huit faces. Puis le trio Sonny Boy, Big Joe et Robert entra en piste. Big Joe enregistra quatre chansons, Sonny Boy six dont les maintenant classiques Good Morning Little Schoolgirl, Bluebird Blues et Sugar Mama Blues et Robert Lee McCoy six dont G. Man et Prowling Night Hawk qui connut un grand succès dans le sud. Quelle séance mémorable ! De 1937 à 1940, Robert Lee McCoy voyagea souvent à Aurora et fréquenta à maintes reprises le studio Bluebird. Il y enregistra lui-même le 11 novembre 1937 accompagné du pianiste Walter Davis (Take It Easy Baby) et le 18 décembre 1938 sous le pseudonyme de “Ramblin’ Bob”. De cette dernière session Bluebird, sortaient du lot She’s Got What It Takes avec son remarquable accompagnement du pianiste Speckled Red et Everyday And Night, une relecture de Don’t Dog Your Woman créé par Tampa Red, qui sera interprété par la suite par John Lee Sonny Boy Williamson en 1941 avec le titre Million Years Blues et par B.B. King et son tube de 1954 sous le titre When My Heart Beats Like A Hammer. Guitare en mains ou harmonica en bouche, Robert Lee McCoy, en cette seconde moitié des années 1930s, prêta main forte à Leonard ‘Baby Doo’ Caston, Lee Brown, Sleepy John Estes, Walter Davis, Gene Gilmore, Willie Hatcher, Joe McCoy (homonyme), Ann Sortier, Speckled Red, Henry Townsend, Walter Vincson et Peetie Wheatstraw. Ce dernier inspira à Robert Lee McCoy le pseudonyme qu’il choisit lors de la séance d’enregistrement pour la firme de disques Decca, à Chicago, le 5 Juin 1940 : Peetie’s Boy. La remarquable partie de slide de Friars Point annonçait le magnifique joueur de bottleneck qu’il allait devenir quelques années plus tard.

Robert Nighthawk, alors Robert McCoy, photo DR, Collection Lawrence Cohn.

Robert Lee McCoy vécut à Chicago à partir de 1940. Il y resta un an ou deux, jouant dans divers clubs, avec un petit orchestre. Le répertoire était essentiellement swing. Parfois un accordéoniste se joignait à la fête ! Imaginons la musique créée. Il dirigea aussi une petite boutique de disques neufs et d’occasion dans le sous-sol de l’immeuble où habitait son frère, 3410 South Wabash Street. Enfin il électrifia sa guitare, travailla sa technique en slide, très influencée par Tampa Red. Même si les deux hommes se sont probablement rencontrés dans la maison de Tampa Red où Lester Melrose faisait répéter les artistes du label Bluebird, il semble qu’il n’y eut aucune activité commune. Robert Lee McCoy développa son propre style à partir de celui de Tampa Red.

McCoy était un solitaire incapable de rester bien longtemps dans un même lieu. Vers 1941, il retourna à Helena, Arkansas. Il se rendit compte que le Sud l’avait bien oublié mais que, par contre, il se souvenait très bien de sa chanson Prowling Nighthawk. Aussi décida-t-il de se baptiser “Robert Nighthawk”. Le voici arpentant avec succès l’Arkansas, le Mississippi et leurs juke joints avec sa guitare électrique et sa nouvelle identité : régulièrement, 200 à 300 personnes assistaient à ses concerts et dansaient au rythme de Honey Hush, Bricks In My Pillow, Sweet Black Angel, Annie Lee Blues. La radio d’Helena, KFFA, en 1942, n’hésita pas à lancer un programme concurrent du King Biscuit Flour animé par Rice Miller Sonny Boy Williamson, pour promouvoir une autre farine de maïs : « Bright Star Flour », dont la partie musicale était assurée par Robert Nighthawk et quelques complices musiciens tels le guitariste Joe Willie Wilkins et le pianiste Pinetop Perkins. Qui enfarinait qui ? Nighthawk et son orchestre animèrent aussi une émission diffusée par WROX à Clarksdale, MS, et une autre émise par WDIA à Memphis. Pendant ces shows radiophoniques, il annonçait ses concerts à venir. La publicité, alliée au talent, explique probablement le succès de ce musicien. Dans son orchestre, à cette époque, jouaient régulièrement : Earl Hooker dont le jeu fut très marqué par celui de Nighthawk, l’adolescent Ike Turner encore pianiste formé par Pinetop Perkins, un tout jeune Ernest Lane et le batteur Kansas City Red, protégé de Nighthawk. Quant à la vie sentimentale de notre musicien, elle semble très compliquée. Déjà marié en 1925, il épousa en 1945 Bernice Berry. Avait-il divorcé de sa première épouse ? En 1947, il convole en juste noce avec la chanteuse et batteure Hazel Trenan Mormon sans avoir divorcé de Bernice, semble-t-il ; tout en partageant la vie d’Ethel Mae.

Le destin fit enfin l’aumône, en 1948, à Robert Nighthawk quand Muddy Waters présenta son vieil ami aux frères Chess. Ceux-ci apprécièrent la musique de Nighthawk et l’engagèrent. Depuis huit ans, le musicien n’avait plus mis les pieds en studio. En septembre 1948, le 12 juillet 1949 et le 5 janvier 1950, le chanteur-guitariste enregistra treize chansons, dont trois avec sa petite amie Ethel Mae, avec le soutien de Sunnyland Slim, Ernest Lane, Pinetop Perkins et la supervision de Willie Dixon. Le jeu de guitare slide est impressionnant, clair comme de l’eau de roche. Mais seuls trois 78 tours virent le jour en 1950 et 1951 : Aristocrat 413 (Jackson Town Gal), le merveilleux Aristocrat 2301 (avec Annie Lee Blues et Black Angel Blues) et le Chess1484. Les autres titres restèrent inédits jusqu’à la parution en Angleterre, en 1973, du bien beau coffret de quatre albums, « GENESIS Vol.2 – From Memphis To Chicago » (Chess LP6641 125). La source de Black Angel Blues est une chanson homonyme que grava Lucille Bogan en 1930 et que Tampa Red avait reprise avec le même titre en 1934. Annie Lee Blues (Anna Lee) provient de Anna Lou Blues, chanson crée en 1940 par Tampa Red. Celui-ci, piqué au vif par le succès de la version de Robert Nighthawk, grava une nouvelle fois ce titre, en 1950, pour RCA-Victor, en l’intitulant Sweet Little Angel ; la version de B.B. King (RPM 468) enregistrée en 1956 est probablement la plus célèbre. Malgré l’immense qualité et le succès du 78 tours Aristocrat 2301, les frères Chess abandonnèrent Robert Nighthawk, grand perdant de la loterie de la gloire qui, bien sûr, poursuivit sa vie d’errance. Il essaya, telle une monade infirme, de cicatriser ses blessures entre Helena, AR, sa ville préférée (selon son fils Sam Carr), Saint Louis, Cairo et Chicago. Cet homme aux multiples identités était insaisissable.

De gauche à droite : Ernest Lane, Robert Nighthawk et Hazell McCollum. Photographe inconnu, DR.

Délaissé par Chess, Robert Nighthawk retint l’attention de Lew Simpkins et Leonard Allen, les dirigeants de la firme de disques United/States. Peut-être comptaient-ils profiter du succès du disque Aristocrat de ce quémandeur d’illusions ? Ce n’était pas vraiment la musique qui les intéressait, Leonard Allen ironisant : « Robert Nighthawk ? I didn’t think nothin’ of him. I didn’t go into those joints where they were playing. Lew knew him – he had Robert Nighthawk for the first session. So after the session, it did nothing ». On comprend ainsi que la relation entre United et son blueman ne pouvait durer. Les 12 juillet 1951 et 25 octobre 1952, Robert Nighthawk grava quatorze incontournables titres, piliers de son répertoire scénique, dont Crying Wont Help You, Take It Easy Baby, Maggie Campbell, Nighthawk Boogie, Bricks In My Pillow et l’un des plus beaux blues de l’Histoire de cette Musique : The Moon Is Rising. Les contributions de Roosevelt Sykes ou Bob Call, Curtis Jones et Ranson Knowling magnifie la musique du leader (1). Mais la lune finissant souvent dans le caniveau, les faibles ventes de disques n’incitèrent pas United à prolonger sa collaboration avec une personnalité ombrageuse qui préféra alors redescendre dans le sud où elle jouissait d’une réputation notoire. Helena, Arkansas, et Friars Point et Dundee, Mississippi, furent alors ses points d’attache pendant les dix années qui suivirent son abandon de Chicago, où il revenait parfois brièvement. On pouvait le voir un peu partout dans le sud profond. À Pine Bluff, la rencontre avec CeDell Davis donna lieu à une collaboration de deux lustres. Son fils Sam Carr et Frank Frost l’accompagnèrent, le trio s’appelait the Nighthawks, orchestre que rejoignit Big Jack Johnson en 1962. Mais, en 1964, Robert Nighthawk repartit pour Chicago, avec l’espoir de retrouver le chemin des studios d’enregistrement, le succès et la gloire. Les Pepper’s, AT & T Lounge, Diz’s Club, 708 Club, Turner’s Place et The Hole ne désemplissaient pas lors des soirées où Robert Nighthawk se produisait. Le dimanche matin, on le voyait et écoutait sur le marché aux puces de Maxwell Street. Ses complices réguliers étaient souvent Johnny Young, Big John Wrencher, John Lee Granderson, Carey Bell. Il y fut filmé en direct en octobre 1964 pendant le tournage du documentaire de Mike Shea « And This Is Free ». Au printemps 1964, la radio nationale suédoise enregistra vingt-et-un épisodes consacrés au Blues à La Nouvelle-Orléans, Memphis et Chicago, avec de nombreux artistes dont Nighthawk qui accompagnait très discrètement Walter Horton. Les Suédois eurent la chance de découvrir cela à l’automne de cette même année. Le label anglais en fit un disque (RL008) quelques années plus tard, c’était en 1972. Sous la houlette de Willie Dixon, Decca et Chess s’intéressèrent de nouveau à notre artiste. « Blues Southside Chicago » (Decca LP4748- Réédition Flyright LP521) était un album à destination des amateurs anglais de Blues. On y découvrait deux chansons de Nighthawk. Pour Chess, celui-ci accompagna Koko Taylor (Checker 1092) et Buddy Guy (instrumental Night Flight) qui était présent sur les deux chansons réalisées par Nighthawk, dont la superbe Someday. Nous pûmes les découvrir en 1979, grâce à l’album « Sultan of the Slide Guitar » (Blues Ball LP 2003).

Affiche pour un concert de Robert Nighthawk avec ses Blue Flames. Collection Bob McGrath.

Malgré ce, aucun retour en grâce pour cet exceptionnel bluesman qui comprit certainement que le sort d’un disque ressemble à celui de l’insecte que l’on appelle éphémère. Pete Welding l’enregistra le 14 octobre 1964. Malheureusement la firme de disques Testament ne publiera ces sept faces qu’après la mort du musicien (« Masters of Modern Blues Volume 4 – Robert Nighthawk-Houston Stackhouse » – Testament Records T-2215). Nous sommes sûrs qu’il voyagea à Toronto, Canada, en 1965, en compagnie du guitariste Poor Bob Woodfork et du batteur Jimmy Collins. Il en existe une trace sonore. Après un concert au First Floor Club, le trio se retrouva dans un minuscule studio au milieu de la nuit canadienne. Quarante-cinq ans plus tard, quatre chansons de cette séance firent surface sur le 2CD-1DVD, « 35 Years of Stony Plain » (SPCD 1354).

Robert Nighthawk, Dundee, Mississippi, 1967. Photo © George Mitchell

Bien qu’encore assez jeune (il n’était que quinquagénaire), Robert Nighthawk ressentit les affres de la mort. Il abandonna définitivement Chicago et regagna, plein d’usage et raison, sa chère ville d’Helena, Arkansas. Quand George Mitchell le rencontra, en 1967, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Son épuisement était tel qu’il ne pouvait plus jouer de guitare ni chanter. Persuadé qu’il avait été empoisonné, il demanda à Houston Stackhouse de le conduire chez une guérisseuse. Celle-ci lui affirma qu’il était trop tard pour lui, que son mal était incurable parce qu’il avait vécu dans le pêché depuis trop longtemps ; mais que s’il avait été un bon chrétien, elle aurait probablement pu l’aider. Robert Nighthawk mourut à l’hôpital d’Helena, AR, le 5 novembre 1967 d’une crise cardiaque. Il est enterré en une place indéterminée du Magnolia Cemetary d’Helena où une pierre tombale a été déposée.


Note (1) : Depuis des années, Jump Jackson est considéré comme le batteur de la séance United/States du 12 juillet 1951. Scott Dirks a révélé, il y a quelques mois, que le batteur de cette session était un certain “Chickenhouse Shorty” dont on ne connait pas la véritable identité. Celui-ci avait une liaison avec la belle-mère d’Eddie Taylor. Il était avec cette femme quand son compagnon régulier rentra à l’improviste. “Chickenhouse Shorty” s’enfuit par la fenêtre et se tua dans sa chute.


Par Gilbert Guyonnet
Remerciements : la rédaction de ce portrait n’aurait pas pu être réalisée sans les remarquables travaux et écrits de Jim O’Neal, Amy Van Singel, Keith Briggs, Mary Katherine Aldin, Norman Darwen, Jean-Claude Arnaudon, Peter Guralnick, Rich DelGrosso, Mark Harris, Sheldon Harris, Gérard Herzhaft, Don Kent, Mike Leadbitter, Lasse Linder, Paul Oliver, Julian Piper, Tony Russell, Robert Santelli, Pete Welding, George Mitchell, Frank Scott et Neil Slaven, et au site sundayblues.org.  Un immense merci enfin à Les Fancourt et Bob McGrath pour l’iconographie : www.eyeballproductions.com.

DISCOGRAPHIE ROBERT NIGHTHAWK
Robert-Nighthawk-Discography