Édito #79

Jamais sous-titre n’aura aussi bien collé à la personnalité d’un artiste nous faisant l’honneur de faire la couverture d’ABS Magazine : « Un homme modeste ». Robert Finley fait partie de ces rares personnes dont la rencontre vous donne l’impression que le temps s’arrête et que, pour elles, rien n’est plus important que vous. Gentillesse, humilité, mais aussi et surtout engagement et talent caractérisent cet artiste qui émeut son auditoire dès les premiers sons de sa voix. Crississippi (Crissier), avec son Blues Rules Festival, fut en juin dernier l’écrin idéal pour qu’un artiste d’une telle envergure s’exprime : à la fois humble, passionné et accueillant, le festival se trouvait totalement en phase avec son invité. Gilbert Guyonnet, dont le voyage en Suisse était motivé bien sûr par le festival mais aussi par la rencontre avec Robert Finley, s’est retrouvé enrôlé dans l’équipe de bénévoles ! Comment mieux vivre les choses que de l’intérieur, me direz-vous ? Je vous laisse juger : il raconte. (À noter que Robert Finley sera en tournée en France en novembre prochain et à l’affiche du festival Blues sur Seine : courez-y !).

Patrick Derrien, dans une rubrique intitulée « à chacun ses mauvais goûts… », met ensuite sa plume au service d’un artiste de blues de Chicago fort peu connu : l’harmoniciste Harmonica Khan, décédé en 2005 à l’âge de 70 ans.

Chicago toujours, avec la réédition (augmentée de nouvelles photos) de l’article que Jean-Pierre Ubain avait consacré – dans notre magazine papier (ABS # 48, décembre  2015) – à l’énigmatique Johnny Twist. Un moment rare. Comme pour les autres articles, l’apport de la vidéo est un plus indéniable ; s’agissant de Johnny Twist, quel plaisir de le voir enfin de chair et d’os avec sa Flying V dans son magasin…

Puis Stéphane Colin via MNOP et votre serviteur avec Jazz à Vienne et un concert exceptionnel de Trombone Shorty, se mettent à l’heure néo-orléanaise pour vous faire part de quelques moments de scène et de vie inoubliables des éditions 2022.

Enfin, un mot sur les chroniques, afin de remercier tous les auteurs d’ABS pour l’exceptionnel travail fourni durant l’été, tant en quantité qu’en qualité. Je n’ai pas souvenir d’un numéro de rentrée avec autant de présentations de disques. Vous n’aurez, Chers Lecteurs, que l’embarras du choix.

Marcel Bénédit