Édito #61

Matt “Guitar” Murphy (à droite, guitare) et James Cotton (à gauche, harmonica), Chicago Blues Festival, Grant Park, Chicago, 11 juin 2010. Photo © Marcel Bénédit

L’événement en ce début de période estivale pour les amateurs de blues est sans doute la parution du formidable coffret « Voices of Mississippi, Artists and Musicians documented by William Ferris » chez Dust to Digital (DTD-53). L’œuvre de William Ferris – « le folkloriste visionnaire qui a rendu l’Amérique noire immortelle… » (comme le sous-titre Philippe Prétet dans son article) – est en partie résumée dans ce travail remarquable auxquels les plus grands noms du genre sont associés (Scott Barretta, Tom Rankin, David Evans). Après la récente disparition de l’attachant et si talentueux guitariste Matt “Guitar” Murphy – auquel on songe immédiatement quand on repense aux films des Blues Brothers – et alors que Bob et Sue Koester « passent la main » chez Delmark Records, une « envie de Windy City » est bien légitime… Cela faisait un moment que nous n’avions pas voyagé au cœur du west side ou du south side dans ces clubs où la musique se conjugue en mode blues et soul/blues ; Jean-Luc Vabres a passé une soirée à l’Odyssey Lounge East, de quoi nous mettre l’eau à la bouche ! La poésie de Johnny Sansone est le petit morceau de New Orleans que nous apporte Stéphane Colin avec sa plume immédiatement reconnaissable. Quant à Marin Poumérol et à votre serviteur, nous braquons nos projecteurs sur l’actualité de Liz McComb – toujours en quête de nouvelles expériences – qui va bientôt faire se rencontrer Gospel et orchestre symphonique. Nous avons enfin sélectionné les parutions discographiques qui nous ont semblé les plus dignes d’intérêt.
Nous sommes très sensibles aux très nombreux compliments qui nous parviennent, notamment eu égard au maintien de notre ligne éditoriale et à la rythmicité de parution du magazine online que vous êtes de plus en plus nombreux à lire. Merci pour votre fidélité à vous lecteurs, mais aussi à nos partenaires (festivals et labels) pour leur confiance sans faille. – Marcel Bénédit